Je recense ici des ressources découvertes en 2014.
Internet va-t-il vraiment « déborder » les élites ? – Entre utopie(s) et dystopie(s)
Nabilla vue par mes élèves de 3e : « Les médias nous prennent pour des cons »
Tant de liens à faire entre consommation / pratiques et discours / opinions revendiquées à l’égard des médias. Si les paroles se veulent méfiantes, sont-elles pour autant critiques ? Des enfants de six ans critiquent Nabilla : ânonner, est-ce vraiment faire preuve d’esprit critique? Cependant, l’article montre bien combien le discours médiatico-politico-pédagogico-parental à l’égard « des jeunes » est parfois biaisé. Encore une fois, focus sur les contenus en tant que tels et non sur ce que les gens en font / disent / retirent / échangent…
La fin du cinéma, par André Gaudreault et Philippe Marion
Je suis honoré de me voir cité par l’un de mes anciens professeurs, en supplément de p. 166. http://finducinema.com/chap5-n30/
Baromètre de confiance dans les médias 2014 | TNS Sofres
Facebook ne peut pas mourir, il est devenu l’annuaire universel | Slate
Je ne suis pas à 100% d’accord avec ce qu’écrit ici Vincent Glad, mais son analyse est très pertinente, au moins sur deux points :
– D’abord, sur sa critique de la pseudo-étude massivement relayée qui conclut la mort de Facebook dans 2 ans sur base de l’application d’un modèle d’épidémiologie à la courbe d’adoption de MySpace. Si la méthodologie prête à sourire, il est clair que celle-ci n’a pas beaucoup de sens. L’idée en elle-même n’est pas idiote, mais pour fournir des résultats un peu plus solides, il aurait fallu comparer un ensemble représentatif des courbes d’adoption des innovations sur le web, et non seulement faire correspondre une seule d’entre elles avec un modèle qui ne relève aucunement du domaine étudié. Autrement dit, il aurait fallu considérer la courbe d’adoption de MySpace, mais aussi celles d’IRC, des e-mails, du chat caramail, de MSN, des forums ou communautés en ligne, des Skyblogs, de Skype, etc. (cf. cet article par exemple).
– Ensuite, à propos du statut de Facebook comme annuaire universel. Derrière son apparente simplicité, Vincent Glad livre là une observation très fine du réseau social. Je ne sais pas si celui-ci va « mourir » ou non à terme (et c’est là-dessus que je prends une distance avec l’auteur). Néanmoins, là où Facebook échoue effectivement, c’est au niveau de sa prétention à engloutir tout le web. A force de vouloir être généraliste, il finit par perdre de sa plus-value. De nombreuses alternatives à Facebook voient le jour, et il ne lui suffit pas de toutes les racheter au fur et à mesure. Ce qui lui reste, actuellement, c »est ce statut d’annuaire géant. Facebook est à comparer avec des acteurs comme Google ou Wikipédia, sachant que ceux-ci ont un usage fort spécifique…
Quoi qu’il en soit, un article à lire, tout comme les autres productions de Vincent Glad en général !
« Pourquoi Nabilla a dit ‘Allô’ ? » : j’ai parlé médias et télé avec des enfants de CE2
Face aux images, les enfants ne sont pas naïfs et côté écrans, ils en connaissent un rayon. Certes, ils aiment la télé, mais ils ont aussi envie de la comprendre. Virginie Spies, sémiologue, a passé quelques temps dans une classe de CE2.
« La télé-réalité et les séries romantiques font baisser la moyenne des élèves » (ou pas)
Sur Canal+, le discours est encore plus poussé : « rend con » et « est nuisible » se substituent carrément à « est en corrélation avec de moindres résultats scolaires ».
(Cela n’est pas sans rappeler cette question que je pose notamment dans l’article « Critique des médias : critique logique ou critique sociale ? »)
En réponse à cela, d’abord, le lien vers la communication de l’étude en question, non-sourcée par l’article (…A noter que la plupart des titres de presse qui la relaient n’en indiquent pas la référence…).
Une nuance, ensuite, par Hubert Guillaud.
Enfin, une critique de François Jost (qui elle-même mérite nuances) et un topo bien foutu sur Slate.
En somme, encore une étude massivement relayée avec des simplifications abusives, reposant essentiellement sur du déclaratif et sur base de laquelle des causalités hâtives sont inférées.
Si ses résultats ne sont certainement pas – j’insiste – à rejeter en bloc, leur interprétation mérite d’être beaucoup plus prudente et nuancée que celle qui est suggérée par certains.
Cf. également mon dossier intitulé « Les apprentis sorciers de l’éducation aux médias » pour des critiques de discours et dispositifs éducatifs qui se revendiquent de l’analyse des médias.
Les réseaux sont-ils devenus asociaux ?
La question des contre-pouvoirs est super bien vue à mon sens !
Pour moi, cette interrogation vaut aussi pour la problématique de la « vie privée », par exemple. La question aujourd’hui n’est pas tant de savoir comment endiguer des phénomènes quasiment inéluctables, mais de voir comment on peut préserver un équilibre (/ éviter un déséquilibre) de libertés dans ce nouveau système.
Coulisses d’un JT : « Par prudence, à RTL, le présentateur prend l’escalier… »
Le paradoxe de Google Street View – Information
Reporters sans frontières – Classement mondial de la liberté de la presse 2014
Partage Cet Article Si Toi Aussi T’es D’Accord Avec Le Titre | Slate
Turns out Twitter is even more politically polarized than you thought
Le Comité pour la Protection des Journalistes – Committee to Protect Journalists
Le baromètre thématique des journaux télévisés (INA, 2014, pdf)
> Dans les JT, français, les USA écrasent le reste du monde
Innovation, innovation, innovation, innovation, innovation, innovation…
Robot writes LA Times breaking news
Journalisme scientifique sensationnaliste ? | Agence Science-Presse
Une question est de savoir si cette étude a elle-même une méthodologie en béton 😉
La Théorie critique des médias de l’École de Francfort : une relecture – Cairn.info
Je quantifie mes amis en les classant par QI, séduction et salaire : la prochaine étape du big data | Slate
Faut-il combattre les trolls ? | InternetActu.net
Porno : les beurettes françaises et les mamies allemandes
Pampers et Always : même combat pour les fesses au sec et la danse !
Même argumentaire deux publicités pour Pampers et pour les protège-slips Always…
L’Humanité prend-elle les risques de l’intelligence artificielle au sérieux ?
Cela n’est pas sans rappeler « l’impératif moral » qu’Hans Jonas estime que nous avons par rapport à la connaissance. Selon lui, les risques hypothétiques des technologies, dont nous n’avons même pas idée de leur probabilité d’occurrence, représentent une invitation à dépasser notre état d’ignorance actuel, et donc de passer par une étape de questionnement. C’est en gros ce qu’il formalise comme étant une « éthique du futur », sous la forme du « principe responsabilité ».
Il ne s’agit pas de dire qu’il faut éviter d’agir, mais au contraire qu’il faut se donner les possibilités d’agir en connaissance de cause.
Quel électorat pour quel média ?
Question très intéressante : plutôt que d’attribuer une étiquette politique (éventuellement désuète) à un média, le sondage propose de mettre en lien les préférences du public avec leurs habitudes de consommation. On est aussi dans des proportions et non dans des valeurs absolues (genre « le média le plus consommé par les gens de droite »), qui n’auraient peut-être pas beaucoup de sens. Ce n’est donc pas une approche qui argumente sur la couleur politique du média « en soi », mais elle permet peut-être justement des hypothèses sur sa couleur perçue. Si l’étude reste dans du déclaratif (difficile évidemment d’observer la consommation effective de la population), les résultats semblent toutefois intéressants.
Cookies : une seule solution, la déconnexion
Le boom des robots de l’information
Bouletcorp.com – Pub et Caca
Vecam – Données personnelles : sortir des injonctions contradictoires
« Look up » : la technophobie primaire fait du bien aux internautes – Rue89
Robots contre journalistes : qui gagnera la guerre de l’information ? – Rue89
Réseaux sociaux : « Les ados protègent mieux leur intimité que leurs parents »
La « vraie vie » sent un peu le camembert | L’Atelier des icônes
Arrêtez de vous mentir : vous préférez le léger à l’actu importante
Le contenu de cet article rejoint un phénomène que je mets en avant dans mon livre : la dissonance entre le déclaratif et le comportemental (ce que les gens disent aimer / préférer versus comment ils se comportent). La relation entre les préférences déclarées et la consommation médiatique pose de nombreuses questions.
Sachant qu’il s’agit de quelque chose de statistique, et non d’une vérité universelle, je prends un peu distance avec la titraille de Slate. Je ne parlerais pas non plus de « mensonge » des répondants, du moins pas de mensonge formulé consciemment. Aussi, il importe de distinguer la consommation qualitative de la consommation quantitative. Il y a en outre plusieurs critères de consommation par rapport à l’information (fiabilité, plaisir, etc.). Les conclusions de telles observations ne doivent donc pas être arrêtées de manière trop hâtive…
Victor Hugo, le bac, les jeunes et la culture de l’Internet
Les lycéens ont commenté leur épreuve du baccalauréat de Français sur Twitter ce qui a encore amené des commentaires acerbes de adultes.
Pourtant, à blâmer les lycéens pour leur « inculture », on manque des choses importantes et essentielles
Revue TIC et Société
Quelles perspectives critiques pour aborder les TIC ?
Gsara asbl – Causes toujours
Tentez d’échapper à la surveillance de la NSA | Le Monde
> Lire ma chronique à ce sujet. Selon moi, les solutions se situent notamment dans la capacité à développer un ou des contre-pouvoirs, c’est-à-dire des lieux de liberté susceptibles d’éviter ou de contrer les dérives potentielles d’un tel système.
Facebook à la conquête du monde académique
Facebook peut tromper une fois 600 000 personnes mais…
Selfies, tous pour moi et moi pour tous
Le bingo des questions les plus fréquentes sur le journalisme numérique
Que se passe-t-il quand on aime tout sur Facebook ?
« Le Monde diplomatique » disparaît… (Le Monde diplomatique, 9 mai 2014)
Acrimed : Médiacritique(s), notre trimestriel imprimé, n°11 (avril 2014) en .pdf
Quand le net vous souhaite « Joyeux anniversaire ! » – InternetActu.net
La question du consentement, mise en avant dans l’article, me semble fondamentale. Je pense qu’elle s’applique aussi bien à ces contrats et abonnements reconduits sans qu’il y ait de renon explicite du « consommateur » qu’aux paramètres de confidentialité « ouverts » par défaut sur le web…
Chronologies des médias
L’histoire des médias en 15 lignes du temps interactives.
Chronologies présentes dans l’ouvrage de Francis Balle, Médias & Sociétés (LGDJ, 2013).
Comment éviter de se faire flouer par une photo manipulée sur le net
Entre les images retouchées et celles sorties de leur contexte, il n’est pas toujours simple de vérifier l’authenticité d’un cliché publié sur les réseaux sociaux…
Evgeny Morozov: « Non, internet n’est pas la solution à tous les problèmes »
Le journalisme pour les nuls, selon l’Etat islamique
Les réseaux sociaux nous rendent-ils empathiques ou partisans ?
L’amour vu par les SMS : six années de textos d’un couple analysés
http://adashofdata.com/2014/10/14/how-text-messages-change-from-dating-to-marriage/
Un plus gros échantillon de couples pourrait mener à des résultats scientifiques, mais le travail mené par cette auteure relève d’une démarche intellectuelle très intéressante…
J’ai googlé « George Clooney » avec George Clooney – Rue89
Sociologie des réseaux sociaux — pierremerckle.fr
Après leurs homologues féminines, les acteurs d’Hollywood deviennent à leur tour des objets
Réclamée par le public, l’information positive n’a pourtant pas la cote
Un bon article de fond, avec le paradoxe « classique » entre ce que les gens déclarent apprécier ou souhaiter et leurs pratiques effectives.
Comment expliquer la « dissonance » entre les discours et les comportements ? Y a-t-il une schizophrénie de certains publics ? Si l’article n’apporte pas les réponses à toutes ces questions, il a en tout cas le mérite de les poser sur base d’observations étayées !
L’information positive est-elle un fantasme inaccessible ou une voie éditoriale possible ?
Cet article pose et approfondit la question d’un équilibre éditorial pour le journalisme, entre « lunettes roses euphoriques » et « sinistrose systématique et anxiogène ».
Il me fait penser à la formule de Cyrille Frank ( www.mediaculture.fr ) qui dit qu’il faut donner au public ce qu’il veut, mais aussi ce qu’il ne sait pas encore qu’il veut. Peut-être que comme pour la nourriture, le goût s’éduque…
Par ailleurs, la problématique de la dissonance entre les comportements (consommation) et les opinions déclarées (appréciations) est un thème sur lequel j’ai eu l’occasion de travailler à plusieurs reprise.
Voir aussi la version retravaillée de cet article dans Le Nouvel Obs
Les jeunes accros à l’info (mais pas aux journaux)
La manipulation de l’information à l’ère des médias sociaux
Un article qui se veut principalement « technique » : il présente des méthodes pour vérifier des informations sur le web, notamment lorsqu’il s’agit d’images.