Je recense ici des ressources découvertes en 2013.
L’importance accordée à l’information
L’importance accordée à l’information ou à la presse, entre autres dans les écoles, n’est pas toujours pertinente. Est-on nécessairement plus critique lorsque l’on regarde le JT ou ouvre un journal chaque jour ? Certains cas prêtent à penser le contraire. Le rapport des individus au savoir ne dépend pas uniquement d’une curiosité cognitive, ni de leur rationalité…
Site de l’APDEN – Association des Professeurs Documentalistes de l’Education Nationale (France)
Bilan nouveaux médias CSA 2013
Voir aussi : « Télévision connectée : représentations et usages »
« Je n’avais pas signé pour ce journalisme web »
Baromètre 2013 de confiance dans les médias (TNS Sofres – La Croix)
Remarque : ces résultats étant basés sur du déclaratif, il convient de toujours les interpréter comme tels (notamment lorsque les répondants déclarent par exemple qu’ils souhaiteraient que les médias traitent davantage l’un ou l’autre sujet).
Notes :
– La radio est toujours considérée comme le média le plus fiable (par rapport à la presse écrite, la télévision ou encore Internet). Or elle est beaucoup moins consommée que la télévision, par exemple (la fiabilité de l’information n’est pas le seul critère qui oriente la consommation)
– Le sondage offre une confirmation de l’existence d’une perception du public selon laquelle les médias affichaient des tendances plutôt favorables à Nicolas Sarkozy, du moins par rapport à François Hollande.(confirmation de l’existence d’un climat de méfiance par rapport à l’orientation politique des médias, particulièrement dénoncées sous Sarkozy, suite à plusieurs accointances présumées ou avérées). A noter encore que ces points de vue sont toujours partiellement idéologiquement marqués.
– On peut y lire une forte hausse de la crédibilité perçue et de la consommation d’Internet en tant que média d’information à part entière (sachant que ce sont les sites d’information des médias « classiques » sont généralement consultés).
Publications de Amandine Degand | Université catholique de Louvain – Academia.edu
Merckle : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les réseaux sociaux »
Paris et ses ados : les traits grossiers de la caricature et du mépris
Une excellente chronique sur une nouvelle « initiative pédagogique » d’apprentis sorciers de l’éducation aux médias. L’auteur déconstruit en effet le site « e-reputation » de la ville de Paris, figure typique de sites-bourrages-de-crâne peu pertinents que l’on rencontre régulièrement sur le sujet.
Attention toutefois à ne pas basculer dans l’idée reçue selon laquelle « les jeunes maîtrisent d’office la technologie et ses usages » (l’acquisition de « compétences et lucidité » n’est pas automatique, ce n’est pas une loi absolue du genre). L’auteur le précise d’ailleurs en commentaire : « Non, en effet, je ne crois pas une seule seconde que les jeunes maîtrisent parfaitement les environnements numériques. Mais je veux aussi lutter contre l’opinion consensuelle qu’ils ne la maîtrisent pas du tout. D’où l’importance que nous attachons, ensemble si j’ai bien compris, à l’éducation aux médias ».
A noter également que dans un des articles cités, Serge Tisseron émet des thèses qui sont partiellement en désaccord avec d’autres points de vue (notamment sur les frontières entre réel et virtuel, pas spécialement sur la conclusion et les enjeux éducatifs qu’il entend amener).
Voir également cet article sur Owni.fr
Silent Listeners : The Evolution of Privacy an Disclosure on Facebook
Vu que La Libre et Le Soir mentionnent l’étude sans en citer la source (pour le premier des deux quotidiens) ou en citant l’AFP à la place (pour le second), je partage ladite ressource initiale.
Site de l’Association des Journalistes Professionnels (Belgique – AJP)
Motus et bouche cousue
Comment la technologie et Internet développent nos esprits | Slate
Désinformation, manipulations… le public est-il son propre bourreau ?
Une note de lecture critique de l’ouvrage « Médias : influence, pouvoir et fiabilité. A quoi peut-on se fier » appliquée aux dérapages récents concernant la tragédie de Boston.
Deux petites précisions suite à quelques interpellations que j’ai lues par rapport au billet de Cyrille Frank. A mon avis, les auteurs de celles-ci se sont arrêtés au titre de ton article, il est vrai quelque peu provocateur.
La première, c’est que je ne crois pas que le fait d’évoquer le rôle de partie prenante aux processus de sélection (agenda setting), mise en forme ou encore (re)diffusion et partage de l’information impliquent que je dénie toute responsabilité de la part des médias d’information / journalistes lorsque des dérives (notamment sur le plan déontologique) sont rencontrées. Je ne pense pas non plus que ce soit ton cas, Cyrille. Je constate par contre en parallèle une coexistence entre des discours très critiques et des comportements de consommation peu critiques. D’où l’idée de ne pas se limiter à une dénonciation parfois orientée des médias et de proposer des pistes de réflexion à l’usage du public : d’un coté, il y a les médias, et de l’autre comment le public réagit en conséquence, et c’est là où l’on a sa part de responsabilité qu’il me semble le plus judicieux d’agir.
La seconde, liée, c’est que lorsque je traite du pôle de la “réception” et de co-création de sens, je ne me situe pas au niveau du “factchecking”, mais bien des choix éditoriaux, des idéologies sociales, etc. Personnellement, je n’ai en rien suivi les élucubrations autour des incidents de Boston. Le fait qu’elles aient été massivement suivies et relayées, ça, ça dit socialement quelque chose du public, mais qui ne les rend pas pour autant responsables des imprécisions, erreurs et contrevérités colportées par plusieurs journalistes, dans le contexte médiatique que l’on sait (quant aux autres dérapages éventuels, je ne me positionne pas à leurs propos). Les deux sont bien à distinguer. Dans ce système en général, on n’a d’ailleurs pas que “le” titre de presse qui commet une faute et le(s) public(s), mais bien une foule d’intervenants – y compris le(s) public(s) (agences de presse, groupes média, sources plus ou moins officielles, leaders d’opinions, politiciens, concurrence…).
Pour ceux qui souhaiteraient approfondir ces considérations (à nuancer elles aussi : le défi que Cyrille a relevé, c’est de rendre digestible son opinion par rapport à un livre de 250 pages tout en établissant des liens avec l’actu récente. Ici, je ne fais qu’effleurer quelques pistes de complexification par rapport à une interprétation de ces propos), la table des matières de mon ouvrage montre dans quel contexte, dans quel cheminement et dans quelle mesure j’entends les réflexions évoquées ici.
Utiliser Twitter pour comprendre la renaissance (ou pas)
L’absence d’évaluation des performances liées aux compétences supposées être favorisées par le dispositif avant/après pose la question de l’efficacité pédagogique.
En pratique, si l’objectif est bien de « comprendre la Renaissance », il faudrait comparer ce scénario pédagogique avec d’autres pour mesurer concrètement ses forces et ses faiblesses, selon des critères bien définis (NB : par ailleurs, dans la séquence pédagogique proposée, il y a certaines confusions entre objectifs et moyens). Cela ne peut se limiter à une impression ou à du discursif, impalpables. C’est malheureusement l’écueil de nombreux dispositifs d’éducation par les médias (on n’est pas vraiment ici dans de l’éducation aux médias, si ce n’est dans leur dimension technique, par immersion) : l’idée est très séduisante et le cadrage a été mûrement réfléchi et appliqué, mais quid de la pertinence (tant des méthodes que des contenus) au final par rapport à d’autres modèles pédagogiques ?
Sans compter également les innombrables biais possibles dûs notamment aux anachronismes générés (dispositif technique + consigne du musée + certaines discussions entre personnages, genre Raphaël/Descartes) ou encore aux réductions par simplismes (cf. « venez voir ma machine volante » de De Vinci)…
@ReneDescartes14 Merci pour votre réponse . A corriger "poséES" (à accorder avec questions) et réfléchiS (à accorder avec sujets) #Renais
— Classe termGA (@GADoriole) January 18, 2013
A noter enfin, cette intervention de la professeure en question (@GADoriole), dans laquelle elle « corrige » une « faute d’accord » qui n’en est pas une : « Merci pour votre réponse. A corriger « poséES » (à accorder avec questions) et réfléchiS (à accorder avec sujets) ». On écrit bien « réfléchi » sans « S » dans « les sujets sur lesquels j’ai réfléchi », contrairement à « sujets que j’ai réfléchis ». Quand on se permet de corriger les autres, d’autant plus sous couvert du statut de prof, il s’agit d’être soi-même irréprochable… Il y a par contre bien un accord à « posées ». Il est peut-être par conséquent dommage que ce contenu soit public ;-)…
FAUX NEZ – Clitoris et Toyota : quand Le Gorafi piège la presse italienne
Les journalistes sont de gauche : mythe ou réalité ? | Le blog du Communicant
Détestons ensemble “Les Petits mouchoirs” | L’Atelier des icônes
Journalisme : classement liberté de la presse 2013 par RSF
Teens, Social Media, and Privacy | Pew Internet & American Life Project
Vous aussi, géolocalisez votre enfant !
Navigation hypertextuelle et acquisition de connaissances (Thèse de Doctorat), par Pierre Fastrez (2002)
Aspects sémio-cognitifs de la navigation hypertextuelle (1999 !), par Pierre Fastrez
La mise en chiffre de soi (1/2) : qui sont ceux qui se mesurent ?
La mise en chiffre de soi (2/2) : les chiffres ne savent pas toujours répondre
Théorie du drone : de la fabrique des automates politiques
Google Tendances des recherches – Meilleurs classements
Internet ne nous séduit pas seulement par ses contenus, mais par sa structure
« Journalistes, réjouissons-nous, les machines nous piquent notre job ! », par Cyrille Frank
Coaching patronal au collège, sous l’œil attendri de France 2 – Acrimed | Action Critique Médias
Petite Poucette : la douteuse fable de Michel Serres
Dans cet article, Julien Gautier propose une lecture critique de Petite Poucette, l’opuscule à succès de Michel Serres.
Pour bien faire et se forger une opinion correcte, il convient de prendre connaissance de la face « A » de ce texte, c’est-à-dire de l’ouvrage de Michel Serres, « Petite Poucette ». Un article résumé (interview) en 2011.
Pour ma part, je commençais à douter que quiconque ose s’attaquer à cette oeuvre. Michel Serres, probablement sans le vouloir, est en effet devenu une sorte de figure d’autorité qui semble indéboulonnable. Sans parler du personnage qu’il incarne ; ce sage vieil homme qui s’émerveille et se réjouit de la jeunesse.
Petite Poucette n’est pas à reléguer aux oubliette. Ce serait tout à fait réducteur. Par ailleurs, Michel Serres offre un point de vue qui tranche avec un autre type de discours dominant. Cependant, j’estime qu’il est bon que certaines sources viennent le nuancer / le complexifier / le prolonger, d’autant plus dans un contexte où ses propos sont simplifiés et par la suite érigés en dogme, alors que l’auteur lui-même est plus nuancé – parfois, en tout cas…
The Onion, Le Gorafi, satire de partout sur le web
Thierry Ardisson en 1992 (vu dans La télé de A à Z – Episode 96 – Stars 90)
E-dossier de l’audiovisuel : L’éducation aux cultures de l’information
Le porno sur Internet influence-t-il la sexualité des jeunes ?
Dans quelle mesure l’omniprésence de la pornographie en ligne affecte-t-elle le développement sexuel des enfants et des adolescents ? Les scientifiques sont unanimes : on n’en a pas la moindre idée.
Les Inrocks – Attention whorisme : l’égocentrisme 2.0
Une thèse très intéressante sur base de pratiques / usages du web, en lien avec le concept d’économie de l’attention, bien que je ne la généraliserais pas au web dans l’absolu.
Un passage que j’apprécie mentionne une posture qui se retrouve régulièrement lorsque l’on prend la peine de questionner le rapport entre pratiques et discours : la posture de celui ou celle « qui n’est pas dupe », « qui sait bien qu’il ou elle se met en scène » et qui au fond est « au-dessus de tout cela ».
Une citation de Monique Dagnaud : ”ce comportement n’a rien d’étonnant et est propre à la culture du Net. On joue un rôle, mais on est à la fois systématiquement dans la posture du ‘je ne suis pas dupe de la comédie que je fais’. L’individu va se mettre en scène, en se disant conscient de son attitude. On navigue continuellement entre une posture d’authenticité, et le rôle que l’on se donne. Ici, ‘l’attention whore qui ne s’assume pas’ va biaiser sa recherche d’attention ou critiquer celle d’une autre, tout en se disant consciente de pouvoir faire la même chose ».
C’est une posture très similaire à celle qu’on observe par rapport à la téléréalité, par exemple.
Le téléchargement illégal est positif et Aurélie Filippetti n’y a rien compris
Sans cautionner tout le contenu dans l’absolu (sans entrer en effet dans les jugements de valeur consistant à savoir si les internautes concernés ont raison ou non de tenir les propos qu’ils tiennent, et en faisant abstraction de l’inscription politique de l’article dans le contexte français), il faut noter qu’Olivier Ertzscheid offre là une très belle analyse sociologique des acteurs du téléchargement (il)légal et de ses enjeux…
La presse nous fait avaler n’importe quoi, même du sperme
Fais financer tes vacances par les internautes ! (Crowdfunding et journalisme)
La presse belge, obsédée pas les subsides, loupe sa révolution numérique – Apache.be
« Questions du jour » : Caricatures de sondages et simulacre de démocratie – Acrimed | Action Critique Médias
Amandine Degand (dir.), Benoit Grevisse (dir.), Journalisme en ligne : pratiques et recherches – Recension par Michel Clarembeaux
En quoi l’internet est-il un progrès ?
Dossier : Tchernobyl, 25 ans après
Un cas étudié dans mon livre « Médias : influence, pouvoir et fiabilité » en 2012, suite à l’incident de la centrale de Fukushima et au traitement médiatique de ce dernier.
Réseaux sociaux : notre passivité en question, par Hubert Guillaud
Ne parlons plus des amateurs | L’Atelier des icônes
La liberté d’expression s’arrête-elle là où commence la Science ?
U.S. ‘secret war’ expands globally as Special Operations forces take larger role (2010)
Un article de 2010 (…) selon lequel la « guerre secrète » s’étendrait globalement sous l’administration Obama.
A l’heure où les relations semblent houleuses entre les USA et la Syrie, menaces d’interventions à l’appui, on se souviendra peut-être de l’intervention de Bush en Irak face à une hypothétique présence d’armes de destruction massive. Aujourd’hui, le régime syrien détiendrait et aurait utilisé des armes chimiques face à des civils…
De quoi évoquer les paroles de la chanson « We need a war », de Fisherspooner
Il est sans doute trop tôt pour dire qu’il y aura une intervention militaire en Syrie. De plus, les situations ont des dissemblances. Il ne faut pas généraliser. Cependant, l’antiaméricanisme d’hier semble bien frileux à poser des questions aujourd’hui…
> Voir aussi ce « Lexique médiatique de la guerre de Libye » sur Acrimed (2011), par Julien Salingue, pour qui les mots utilisés en 2013 ont un air de « déjà vu »
A rappeler que le président des Etats-Unis Barack Obama a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2009.
Je traite de la question du traitement médiatique des USA par les médias belges et français dans mon livre « Médias : influence, pouvoir et fiabilité »
Des Belges « anti-système »
Confiance déclarée par les belges francophones, notamment envers les politiques et les journalistes (à rapprocher en ce sens du baromètre TNS-Sofres en France). Ces chiffres sont intéressants lorsque l’on étudie la question de la fiabilité. On constate en effet que la confiance ou la méfiance envers une institution ou un ensemble de personnes est influencée non seulement par des critères rationnels, mais aussi des variables sociales, affectives et culturelles.
Les médias nous trompent-ils ?
Catherine Bodson : représentation de la diversité à la télévision belge francophone, 2009
CSEM – Conseil Supérieur de l’Education aux Médias | Le site de l’éducation aux médias en Fédération Wallonie-Bruxelles
Journalistes espionnés, députés terrorisés : la politique médiatique musclée du gouvernement Obama
Pourquoi tant de haine ?
Écrans : attention danger ?
Dernière retransmission officielle de RTL TVI
Les droits du foot, un des plus gros enjeux de la diffusion télévisuelle…
Facebook n’a plus la cote auprès des ados
Image et représentations des jeunes dans les médias : le CSA publie un baromètre et un guide des bonnes pratiques
Non, «La Guerre des mondes» d’Orson Welles n’a pas paniqué les Etats-Unis | Slate
Une couverture médiatique irresponsable des questions roms entretient des mythes honteux
Facebook privacy settings : Who cares? | danah boyd | First Monday
Racisme : sur les sites d’info, « aujourd’hui, les gens se lâchent plus »
Alexandre Serres – Un exemple de translittératie : l’évaluation de l’information sur internet | E-dossier de l’audiovisuel : L’éducation aux cultures de l’information
Les écoles de journalisme sont-elles vouées à disparaître ?
Hollande hué le 11 novembre : TF1 admet une erreur de manipulation
A Like Is Not Enough: Facebook Tests Star Ratings Displayed On Pages | TechCrunch
Je tenais le discours suivant dans ma chronique « Facebook est-il encore tendance ? » : « […] Senscritique et Babelio (dont Facebook va probablement copier la logique de notation d’œuvres) sont spécialisés dans les contenus culturels (littérature, cinéma, séries, jeux vidéos…), etc. »
La carte mondiale des pays qui attirent le plus d’attention médiatique | Slate
Snapchat, l’appli qui se moque de Facebook !
Ressources de Daniel Chandler
CHANDLER, D., « Semiotics for beginners : Signs ».
Pierre Bourdieu dans Arrêt sur images en 1995
Etude du CSA français sur la place des femmes dans les œuvres audiovisuelles
Comment les médias parlent-ils des médias ?
Sites pornos : la NSA espionnait les habitudes de plusieurs islamistes
Une caméra de surveillance pour 36 habitants en Belgique – RTBF Societe
Photos de la manifestation de Jean-Luc Mélenchon : pourquoi la « théorie du complot » fonctionne à plein
Les hommes parlent, les femmes se déshabillent
Source de l’article : http://www.nyfa.edu/film-school-blog/gender-inequality-in-film/
Le langage SMS bouscule la ponctuation ! Non ? Si…
Parlons un peu de morale – France Culture
La question, en arrière-fond, c’est de savoir si les nouvelles technologies nous posent de nouvelles questions morales.